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Moïcani - L'Odéonie

"Quand un salon littéraire devient un boudoir pour dames"

Les Amis de l'Odéonie : Jorge Piqueras



Jorge Piqueras, Mouvement à l

Artiste   Jorge Piqueras
Titre   Mouvement à l'erreur
Média   gilt metal and marble
Taille   31,1 x 0 in. / 79 x 0 cm.
Vente de   Lombrail & Teucquam: Wednesday, October 8, 2008



Jorge Piqueras Invasion  (1961)
Deux morceaux de
la filière hispanophone

Par André Gervais


Chez Marcel Duchamp, la filière hispanophone passe d'une part par Buenos Aires, en Argentine, et le long séjour qu'il y fait en 1918-1919 (avec sa compagne Yvonne Chastel), d'autre part par Cadaquès, en Espagne, et les séjours qu'il y fait en 1933 (avec sa compagne Mary Reynolds) puis de 1958 à 1968 (avec son épouse Alexina, dite Teeny).

Bien qu'il n'y ait pas, pour cette filière, l'équivalent de ce qu'il y a pour les séjours de Duchamp dans l'Ouest des États-Unis en 1936, 1949 et 1963,( ou de ce qu'il y a pour le long séjour, en Argentine justement, de l'écrivain polonais Witold Gombrowicz, plusieurs analyses des oeuvres faites ou continuées durant ces séjours ainsi que plusieurs documents (correspondance, photographies, etc.) et témoignages relatifs à ces séjours ont été publiés. Une bibliographie regroupant ces éléments, cependant, manque. Mais voici, mettant en scène des gens peu connus, sinon pas connus des duchampiens, deux brefs témoignages inédits à propos des années 1960..

Conversation sans guillemets avec Grati Baroni.

Grati Baroni et Jorge Piqueras, tous deux nés en 1925, ont quatre jeunes enfants lorsqu'ils rencontrent Teeny et Marcel Duchamp en 1960.

Cela s'est fait par le biais d'Emilio Rodríguez-Larraín, peintre péruvien, qui passait l'été à Llançà, près de Cadaquès, avec son ami Piqueras, peintre péruvien d'origine espagnole.

C'était en août, Francesca, notre dernier enfant (né le 10 juin), avait un peu moins de trois mois.

Pendant huit ans, jusqu'à la mort de Marcel, les Piqueras et les Duchamp se sont vus à Cadaquès, à Paris et à Wissous, près d'Orly, Wissous où ils habitent de 1961 à 1966. Presque tous les jours à Cadaquès (sauf en juillet-août 1968, où Grati est à Rome pour une question familiale), et plusieurs fois quand les Duchamp étaient en France: chez eux et chez les Lebel quelquefois.

Nous gardions la voiture des Duchamp pendant qu'ils étaient aux États-Unis et c'est nous, plusieurs fois, qui, avec ou sans Jacqueline Matisse, la fille de Teeny, allions chercher les Duchamp à Orly lorsqu'ils arrivaient de New York

C'est comme ça qu'un jour de 1962 ou de 1963, plutôt 1963 quand j’y repense, au retour de Cadaquès,a été “ fait ” Faux-Vagin:  lors d'un repas à Wissous, comme une “ joke ”, sans papier officiel et sans inscription du titre sur l'oeuvre. Juste une dédicace et une signature: “ pour Grati / affectueusement / Marcel ”. Et Teeny disant: “ Tiens, tu as un readymade!

Vous ne pouvez pas imaginer les “ combines ”, les jeux de mots que Marcel faisait déjà avec la Volkswagen: “ Teeny est partie avec sa Faux-Vagin ”, par exemple

Nous l'accompagnions dans les petits villages autour de Cadaquès où il allait afin de participer à des tournois d'échecs importants et où il gagnait très souvent.

Cette amitié a été une amitié tranquille, non intéressée. En 1961, on se tutoyait déjà; les années suivantes, l'amitié sera plus grande encore.

Baroni est un nom italien. Je suis née à Florence: une Florentine ne peut pas être naïve, elle peut décider d'être bonne, mais elle ne peut pas être naïve! Grati est un prénom probablement inventé par mon parrain, un prénom qui a toujours été utilisé à mon sujet et qui est devenu mon vrai prénom. Et Grati Baroni de Piqueras (avec un de), c'est mon nom d'épouse. Depuis la séparation, je suis redevenue Grati Baroni, tout simplement.

J'ai vécu en Italie, au Pérou (1952-1956), puis en France. J'ai une formation en histoire de l'art, mais sans le diplôme. J'ai été peintre très jeune, à partir de l'âge de 14 ans, jusque dans les années cinquante et soixante, puis j'ai recommencé après une interruption.

Marcel, terriblement concerné par tout ce qui est art contemporain, parlait avec moi de la peinture de la Renaissance. Tout, en ce sens, l'intéressait. Et il était très éveillé sur la beauté physique. Il nous aimait, je pense, pour le couple que nous étions, que nous formions: un couple symbiotique, “ mythique ”. On était très beaux.

Et je me souviens qu'il m'a raconté qu'un jour, il a 40, 41 ans, il est à New York et très en amour, il est devant un trou profond dans une rue qu'on répare; il est soûl et, voyant ce trou, d'un seul coup il dessoûle, et pour toujours!

Marcel ayant été drôlement aidé (par Arensberg, Dreier, etc.), n'a-t-il pas voulu aider à son tour? Il a été très généreux pour Piqueras, par exemple, en lui présentant la galerie Staempfli. George et Emily Staempfli avaient une maison à Cadaquès. Je me souviens particulièrement d'un soir où les Dali, les Duchamp et nous, nous étions chez les Staempfli. Dali, le jour même sauf erreur, avait peint un petit tableau intitulé Le twist, une allusion à la danse qui faisait rage ces mois-là.

En revanche, je n'ai jamais été au courant de la démarche de Marcel pour Piqueras auprès de Noma et Bill Copley faite début juin 1964 et qui n'a pas donné de résultats.

Marcel était très généreux dans la connaissance, dans les conseils. Chaque Noël, il envoyait un chèque aux enfants et ce, jusqu'à la fin. Le dernier chèque, ce qui aura été le dernier chèque, le 20 décembre 1967, on ne l'a pas touché.

J'étais à Cadaquès le jour où Marcel a fait ce qui s'intitulera Medallic Sculpture. Cela s'est passé, si mes souvenirs sont bons, la même année que Man Ray est venu à Cadaquès voir Marcel. Dans son Autoportrait, il parle de ce séjour de 1961. Il s'agissait pour Marcel de trouver le moyen de “ boucher ” le bain-douche de son petit appartement: plutôt Bouche-douche, en effet, que Bouche-évier. Il a d'abord fait un modèle en plâtre, puis en plomb, et cela est resté un objet utilitaire pendant plusieurs années, en fait jusqu'à ce qu'il consente à autoriser la International Collectors Society de New York à en faire un objet d'art en 1967.

Cette année-là, Man Ray et Marcel s'étaient fait un téléphone avec des boîtes de conserves vides et une corde, afin de se parler--comme des enfants--depuis leur tour louée!

C'est à Paris en 1962, si je me souviens bien, que nous avons présenté Marcel à Gianfranco Baruchello, le peintre italien, lequel les invitera en Italie plusieurs fois par la suite.Et ce dernier connaissait Arturo Schwarz qui travaillait déjà sur Duchamp. En Europe, l'activité artistique de Duchamp, à cette époque en tout cas, n'était pas si connue.

Et nous avons présenté Baruchello au critique d'art Alain Jouffroy, déjà venu à Wissous dîner chez nous avec Marcel; Jouffroy écrira et sur Baruchello et sur Piqueras.

C'est aussi à Paris, en 1962 je crois, que nous avons présenté Marcel à Bruno Alfieri, directeur de la revue mETRO et parrain de notre fille Francesca. On connaît la suite: le petit dessin intitulé M.É.T.R.O. (1963).

C'est à Cadaquès en août 1962, par Marcel, que j'ai connu sa soeur Suzanne. J'ai sympathisé beaucoup avec elle. Elle m'a raconté bien des choses sur lui, entre autres que, lorsqu'ils étaient des enfants et des adolescents, ils avaient une complicité, une communion incroyable: elle pensait à une chose et il la concrétisait, et vice-versa, ils étaient à l'unisson.

Le 30 septembre 1968, deux jours avant sa mort: “ C'est vous, je veux vous voir seuls ”. Un message d'une affection énorme. Nous sommes allés dîner chez lui, à Neuilly.

Après sa mort, la relation s'est à peu près estompée. Notre rupture, Jorge et moi, a lieu en 1969, notre séparation en 1973. C'est bien plus tard, par notre fils Lorenzo, qu'a été repris le fil de l'amitié avec Teeny et Jacqueline qui ont beaucoup apprécié cette exposition, intitulées L'époque, la mode, la morale, la passion, à laquelle il a travaillé comme architecte.

C'est après l'exposition Paris-New York,où j'avais prêté une oeuvre de Suzanne Duchamp que j'aimais beaucoup, qu'Étienne-Alain Hubert est venu chez moi et a “ découvert ” la targue (Faux-Vagin), une chose privée, intime. On ne découvre pas une oeuvre chez moi. Elle sera exposée pour la première fois dans un musée au Japon en août-septembre 1981 et reproduite pour la première fois, bien qu'en noir & blanc, dans le catalogue de cette exposition.

Quand j'ai dû vendre ce readymade, et cela me faisait de la peine de le vendre à quelqu'un qui n'aurait pas aimé Marcel comme nous, j'ai contacté Bill Copley en premier, mais il n'était pas intéressé. J'ai aussi essayé avec Jasper Johns, mais cela ne l'intéressait pas non plus. Alors il a disparu dans le marché de l'Art! Dommage... Je donnerais aujourd'hui n'importe quoi pour l'avoir encore.

J'ai connu beaucoup d'artistes (Fernand Léger, Constantin Brancusi, Henri Cartier-Bresson, etc.), mais suis restée volontairement en retrait.

J'ai un respect total pour l'autre: ce qu'il est (sa personne), ce qu'il fait (son oeuvre).

Je n'ai rien – rien conservé, rien thésaurisé – et je ne veux rien. Je ne voulais pas prendre ce que mes amis italiens – Giacometti, Magnelli, Fontana – me suggéraient de choisir. Ce qui reste de nos rapports, de mes rapports avec les Duchamp? C'est peut-être Rodríguez-Larraín qui pourrait avoir conservé des documents comme des lettres ou des photos de vacances avec nous.

Toutefois, je regrette de n'avoir pas tenu de journal, même minimal, à cette époque. Les vrais amis ne calculent pas!

Je vivais intensément toutes nos relations qui étaient exceptionnelles, de qualité, et qui me suffisaient. Avec ma famille, c'est la même chose: j'ai très peu de photos.




http://www.arteperu.com





Jorge Piqueras (n. Lima, 1925 - ) es un artista, escultor y pintor peruano. Nació en la ciudad de Lima en 1925. Hijo del arquitecto y escultor hispano-peruano Manuel Piqueras Cotolí. En 1949 viaja Europa gracias a una beca del Instituto de Cultura Hispánica de Madrid y en 1960 realiza sus primeras individuales en Alemania y Suiza, participando en la Bienal de Venecia. Entre 1978 y 1986 abandona temporalmente el arte plástico y se dedica a la fotografíaPalmarés

 

  • Premio Nacional de Escultura Baltazar Gavilán (1947)
  • Premio de la Fundación Copley (1964)




ENTREVISTA. JORGE PIQUERAS

Nueva pintura de Jorge Piqueras

IRREVERENTE, LÚCIDO, FURIOSAMENTE CREATIVO, JORGE PIQUERAS REÚNE SUS OBRAS PRODUCIDAS EN LOS DOS ÚLTIMOS AÑOS PARA COLGARLAS EN LA GALERÍA LUCÍA DE LA PUENTE. A LOS 82 AÑOS, NO DEJA DE RENOVARSE.

Por Enrique Planas

Irrepetibles. Tanto el artista como su obra. Hace 20 años, Jorge Piqueras (Lima, 1925), contertulio de Marcel Duchamp y de Salvador Dalí, estrecho cómplice de Emilio Rodríguez Larraín, ofreció su primera muestra individual en Lima. ¡A los 62 años! Por cierto, luego de sorprender con su obra las principales plazas del arte moderno europeo desde que se estableciera en París en 1949. La exposición que el artista inauguró esta semana en la barranquina galería Lucía de la Puente también encierra una novedad. Es la primera, según él mismo nos advierte, pensada y trabajada para ser colgada en una galería. "Trabajé pensando en los muros, en el espacio que se me presentaba. Lucía (de La Puente) me dijo que tenía que hacer con ella una retrospectiva, pero eso es impensable para una persona como yo que lleva trabajando 60 años. Así que, como cualquier pintor joven, le propuse exponer mis últimos trabajos. Le pedí dos años para realizarla. Hubiera necesitado tres, pero ya no habrían entrado tantos cuadros aquí", comenta.

Una retrospectiva de su trabajo sería el gran reto (o la pesadilla) de todo curador. Su enorme obra está dispersa por todo el mundo.
Está dispersa porque tenía que vivir de ella. Ya será trabajo de los estudiosos hacer con mi obra lo que ahora hacen con la obra de mi padre (el arquitecto, escultor y urbanista Manuel Piqueras Cotolí ) en el Museo de Arte, donde he donado lo que queda de su obra. Pero para hacer una retrospectiva de mi obra se necesitaría un museo con mucho dinero, o con el apoyo de muchas fundaciones. Tendría que acordarme primero quién se llevó un cuadro mío en tanto tiempo, incluso ya varias galerías que vendían mis obras ya no existen. ¿Dónde están esos cuadros? Quién sabe. Siempre he creído que hay que pescar lo que hay, y no esperar a salir en esos famosos libros de arte, editados igual que un libro de cocina, que no sirven para nada.

Ha comentado que esta exposición es una forma de reflexionar sobre sus últimos 10 años radicado en Lima. ¿Ha llegado a alguna conclusión sobre esta ciudad?
No. Más que una reflexión, es una situación reflexiva que no se puede llevar a las palabras. Lo que he sentido en estos últimos 10 años es una soledad total. Una falta de comunicación con la gente. No porque yo no quiera comunicarme, sino porque no encuentro con quien tener una conversación como esta. Yo hablo con los taxistas, pero no con el resto de la gente. Para mí, en mi experiencia, la gente ya no se comunica. Y eso es lamentable. ¡No hay bares! Vas al San Antonio y te encuentras con la misma gente masticando sánguches enormes. Jamás con gente distinta con la cual conversar.

¿Extraña los bares de sociedades más homogéneas e integradas como las de Europa?
No creo que sea una peculiaridad de Europa. Cuando estuve en el Cusco, sentí a la gente mucho más comunicativa. Es el limeño el que está asustado y acomodado. Los artistas tampoco se interesan en dialogar. Yo busco a Emilio (Rodríguez Larraín) a su casa para ver sus cuadros y con eso me enriquezco. Aunque claro, no puedo ser amigo de un mal pintor. O de un pintor que no me interese, uno que solo espere aplausos y no acepte críticas.

Fue Emilio Rodríguez Larraín quien le hizo conocer a un artista fundamental como Marcel Duchamp...
Con Duchamp te sentías frente a un monumento histórico. En el verano, Emilio y yo lo visitábamos todos los días. Yo nunca lo interrumpí con preguntas y menos con fotografías. ¿Qué se le podía preguntar a una persona como él? Era cuestión de escucharlo, nada más. Era un hombre sencillo, libre. Pocos días antes de su muerte, ya enfermo, me invitó a cenar. Cuando me abrió la puerta, su mano se aferró a la mía y me preguntó: ¿Dónde estamos?

También en su temporada en España mantuvo cercanía con Dalí...
Dalí era otra persona cuando estaba delante del público. Allí empezaba el teatro para él. Pero entre amigos era una persona intensa, fuerte, estupenda. Un personaje.

LA MUESTRA
En la actual exposición de obra reciente, es notable apreciar cómo en su obra la exploración cambia permanentemente.

Los caminos se bifurcan y se van por sitios impensables. Eso es lo que me interesa en una exposición de arte. Hace poco he estado en París y veo que no pasa nada interesante. He ido a ver cómo se mueren los cuadros en los museos de arte moderno. Todo el arte povera, por ejemplo, se va secando fuera de su contexto. Todo parece una especie de arqueología que ha perdido sentido. Acciones cansadas, fracasadas. Creo que estamos en un período en que la pintura tiene otras connotaciones. Pintar es una manera de vivir, de comportarse, más que fabricar un producto. Hoy, todo se parece a todo.

Toda una serie de su exposición fue motivada por un viaje a las islas Galápagos. ¿Buena parte de su trabajo nace de experiencias anecdóticas?
No, en este caso no es una anécdota. Son situaciones aparecidas, fundamentales. Encontrarse con los volcanes, por ejemplo, o ir a la Estación Darwin para estar con las tortugas y aprender su forma de entender el tiempo es algo tremendamente interesante. El mar, las casas pequeñas con lagartos que se meten por las ventanas... Esa sensación primitiva de tierra viviente.

Piezas fundamentales de su obra es una serie de esculturas tituladas "Él", que representaban hombres intentando trepar una pared con el claro propósito de huir. ¿Tuvieron que ver también con alguna situación fundamental en su vida?
El propósito era huir de la cárcel, en Francia. Sufrí vejámenes de los guardias, gente que es mala porque vive en la prisión toda su vida. Bajé 7 kilos en el mes que estuve preso.

¿En la cárcel? ¿Cómo sucedió?
Un accidente. Yo había bebido. No demasiado, pues si no, no hubiera pagado el seguro, pero sí lo suficiente para meterme en la cárcel. Un accidente en el que había muerto una chica en el otro vehículo. Estuve metido en la cárcel un mes. Éramos ocho personas, todos extranjeros, en una celda de dos metros por cuatro. Los policías franceses te tratan de una manera espantosa. Es terrible la sensación de encierro. Recuerdo que dentro soñaba que estaba afuera. Y cuando salí, soñaba que estaba dentro. En el calabozo, sin luz, sin nada, me puse a hacer ejercicios, y para contrastar tanta inmundicia me puse a dibujar esos personajes. Uno tiene la cabeza gacha y el otro levanta la frente. Juntos constituyen una escultura completa que se llama Monumento a la Libertad. Casi todas las esculturas nacieron de esos dibujos que hice en la cárcel.

En una de las salas de la galería se presenta una serie trabajada en carboncillo, que nos remite a la estética del graffiti. ¿Es una forma de reflexionar sobre Lima?
Son obras en carboncillo que buscan siempre atacar el cuadro de manera sorpresiva, sin la intención de imponer nada. Pero no es un graffiti. Puede ser un pariente, quizás. Graffitis eran los del muro de Berlín. Eso era otra cosa. Eran sorprendentes. Se quería ocultar un muro con símbolos; era una especie de liturgia contra algo. Los graffitis de Lima parecen hechos por chicos de Bellas Artes. Las experiencias no se pueden repetir. Las escuelas de arte son absurdas: te empujan a repetir un ejemplo.

En los setentas decidió plantar su carrera de artista plástico y se dedicó a la fotografía. ¿Por qué?
Me harté de las galerías. Te tratan mal, te quieren explotar. Te dicen que no vales nada para pagarte nada. Y yo les decía, 'Si no valgo nada, entonces no me compren'. Me cansé de eso. Y me dediqué a la fotografía trabajando en las revistas más importantes.

¿Y qué sucedió para que volviera a la plástica?
¡Es que se me salía hasta por las orejas! No puedes renunciar a lo que tienes tan profundo. En verdad, saber mirar es la profesión que me hizo sobrevivir.

¿Es cierto que planea irse del país?
No me voy del país. Es el país el que no me recibe. Cristina, mi mujer, ha obtenido un trabajo que nos permitirá vivir en París con nuestros dos perros. Así que me voy, y me llevo todas mis pinturas.

(El comercio.com)







Jorge Piqueras. Perú, 1925







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