23 Avril 2010
Ca c'est l'histoire
De Melody Nelson
Qu'à part moi-même personne
N'a jamais pris dans ses bras
Ca vous étonne
Mais c'est comme ça
Elle avait de l'amour
Pauvre Melody Nelson
Ouais, elle en avait des tonnes
Mais ses jours étaient comptés
Quatorze automnes
Et quinze étés
Un petit animal
Que cette Melody Nelson
Une adorable garçonne
Et si délicieuse enfant
Que je n'ai con-
Nue qu'un instant.
Oh! Ma Melody
Ma Melody Nelson
Aimable petite conne
Tu étais la condition
Sine qua non
De ma raison
Ah Melody
Tu m'en auras fait faire des conneries
Hue hue et ho
A dada sur mon dos
Oh Melody
L'amour tu ne sais pas ce que c'est
Tu me l'as dit
Mais tout ce que tu dis est-il vrai ?
Ah Melody
Tu m'en auras fait faire des conneries
Hue hue et ho
A dada sur mon dos
Oh Melody
Si tu m'as menti j'en ferai
Une maladie
Je n'sais pas ce que je ferai
Le soleil est rare
Et le bonheur aussi
L’amour s’égare
Au long de la vie
Le soleil est rare
Et le bonheur aussi
Mais tout bouge
Au bras de Melody
Les murs d’enceinte
Du labyrinthe
S’entrouvent sur
L’infini
Le soleil est rare
Et le bonheur aussi
Mais tout bouge
Au bras de Melody
Les murs d’enceinte
Du labyrinthe
S’entrouvent sur
L’infini
Je sais moi des sorciers qui invoquent les jets
Dans la jungle de Nouvelle-Guinée
Ils scrutent le zénith convoitant les guinées
Que leur rapporterait le pillage du fret
Sur la mer de corail au passage de cet
Appareil ces créatures non dénuées
De raison ces papous attendent des nuées
L'avarie du Viscount et celle du Comet
Et comme leur totem n'a jamais pu abattre
A leurs pieds ni Boeing ni même D.C. quatre
Ils rêvent de hijacks et d'accidents d'oiseaux
Ces naufrageurs naïfs armés de sarbacanes
Qui sacrifient ainsi au culte du cargo
En soufflant vers l'azur et les aéroplanes.
Où es-tu Melody et ton corps disloqué
Hante-t-il l'archipel que peuplent les sirènes
Ou bien accrochés au cargo dont la sirène
D'alarme s'est tue, es-tu restée
Au hasard des courants as-tu déjà touché
Ces lumineux coraux des côtes guinéennes
Où s'agitent en vain ces sorciers indigènes
Qui espèrent encore des avions brisés
N'ayant plus rien à perdre ni Dieu en qui croire
Afin qu'ils me rendent mes amours dérisoires
Moi, comme eux, j'ai prié les cargos de la nuit
Et je garde cette espérance d'un désastre
Aérien qui me raménerait Melody
Mineure détournée de l'attraction des astres.
"Tu t'appelles comment?
- Melody
- Melody comment?
- Melody Nelson."
Au cinquante-six, sept, huit, peu importe
De la rue X, si vous frappez à la porte
D'abord un coup, puis trois autres, on vous laisse entrer
Seul et parfois même accompagné.
Une servante, sans vous dire un mot, vous précède
Des escaliers, dess couloirs sans fin se succèdent
Décorés de bronzes baroques, d'anges dorés,
D'aphrodites et de Salomés.
S'il est libre, dites que vous voulez le quarante-quatre
C'est la chambre qu'ils appellent ici de Cléopâtre
Dont les colonnes du lit de style rococo
Sont des nègres portant des flambeaux.
Entre ces esclaves nus taillés dans l'ébène
Qui seront les témoins muets de cette scène
Tandis que là-haut un miroir nous réfléchit,
Lentement j'enlace Melody
Sortie | 24 mars 1971 |
---|---|
Enregistrement |
Melody
Ballade de Melody Nelson Valse de Melody Ah Melody ! L'hôtel particulier En Melody Cargo culte
4, 5, 8 et 11 mai 1970 (Studio des Dames, Paris)
|
REPRISES