15 Mars 2010
Par François-Guillaume Lorrain
Le résistant André Chamson chez Sylvia Beach, libraire de Shakespeare & Co. ©Rue des Archives
Près de cinq mille Américains ont vécu à Paris pendant la dernière guerre mondiale. L'information justifie à elle seule l'entreprise du journaliste Charles Glass, qui s'est penché sur la vie d'une communauté restée neutre jusqu'en décembre 1941, avant de subir les foudres allemandes. On commence par apprendre que, le 14 juin 1940, les clés de Paris, déclarée ville ouverte, furent remises à William Bullitt, l'ambassadeur américain, qui dissuada les Allemands de bombarder la ville. Glass se focalise ensuite sur quatre destins contrastés. Ainsi, celui de Sylvia Beach, l'éditrice de James Joyce, qui tente de maintenir à flot sa librairie Shakespeare et Co, rue de l'Odéon, à Paris, où elle refuse de céder à un officier allemand son dernier exemplaire de Finnegan's Wake . Elle sera transférée au camp de Vittel. Autre destin, celui de l'industriel Charles Bedaux, apôtre du taylorisme, qui inspira à Chaplin Les temps modernes , louvoie entre des projets africains pharaoniques pour Vichy et un attentat contre Hitler