23 Décembre 2008
C'est sans doute le chef-d'œuvre du cinéma
surréaliste. Il est projeté pour la première fois le 28 novembre 1930 au Studio 28.[3] Le 3 décembre, des militants de ligues d'extrême droite investissent le cinéma, déchirent
l'écran et les tableaux surréalistes accrochés dans le hall. Interdit de projection par le préfet Jean Chiappe, le 11 décembre, le film est saisi. Il ne
s'agit que de la copie de projection amputée des coupes imposées. Le négatif original a été caché et conservé par Charles et Marie de
Noailles producteurs du film. En 1937, une copie tronquée circule sous le titre « Dans les eaux
glacées du calcul égoïste ».[4]
L'interdiction de projection ne sera levée qu'en 1981.
Chaque année depuis 1958, la Cinémathèque royale de Belgique et le Musée du cinéma de Bruxelles décerne le Prix de l’Âge d’Or à l’auteur d’un film qui "par l’originalité, la singularité de son propos et de son écriture, s’écarte délibérément des conformismes cinématographiques".
Freddy Buache : « Luis Bunuel a jeté avec L'Âge d'or le seul vrai cri, le plus inimitable hurlement en faveur de la liberté humaine de toute l'histoire du cinéma. Ce film brille d'un éclat incomparable au ciel du septième art : c'est l'étoile sur laquelle tous les cinéastes, épris d'indépendance à l'égard des idées reçues ou à l'égard des bons sentiments routiniers peuvent et pourront toujours orienter leur difficile navigation » (wikipedia)